Au départ, ce genre de boulot apparaît comme un "bon plan". Financier, surtout. Ces dernières années, j'ai eu l'occasion de travailler pour des banques, des assurances, des consultants etc... "Flu" est une commande émanant de la Communauté Européenne. Le sujet est centré sur la recherche virale et ses combats contre les épidémies/pandémies style SRAS. Donc à priori un sujet plus qu'intéressant. Et puis une occasion de se défouler graphiquement au travers de virus modélisés 3D, de scènes de labo hightech... Enfin, dans la mesure où on maîtrise un minimum l'évolution des choses. Ce qui n'a pas été le cas avec "Flu". Là, maintenant, après une gestion chaotique des choses et un scénario mal ficelé, on se décide enfin à remettre tout à plat. La seule solution pour sauver le bébé est d'y aller au bulldozer. Planches à recommencer, ré-écriture, scènes à couper, d'autres à déplacer... Ce qui me gonfle dans cette histoire, c'est que je tire la sonnette d'alarme depuis le début. Mais comme c'était "à priori" bien payé, j'ai joué le jeu de l'exécutant qui n'a pas droit au chapitre. Grosse erreur que je ne risque plus de commettre. Au final ce sera quand même un bon bouquin, mais quel temps perdu, quelle énergie gaspillée. Reste à me trouver des plages de temps pour la reprise en main dans mon petit planning blindé de cette fin 2008. Le projet de maquette affiché est celui qui a été retenu. Et les planches donnent une idée du genre de boulot. Le plus casse-gueule au niveau dessin, c'est que la plupart des personnages mis en scène sont des personnes réelles qui doivent, of course, ressembler à leur modèle.
